L’occasion était belle. En se déplaçant chez le voisin – les Portugais de Châtellerault – qui n’avait jusqu’alors pas connu les joies de la victoire, Ligugé aurait pu s’installer sur la deuxième marche du podium en cas de succès. C’est raté !

En s’inclinant (2-1) sans qu’il n’y ait grand-chose à dire, les partenaires de Bencini ont manqué le coche. Le coach Guillaume Favrelière, qui officie cette saison en solo, était d’ailleurs un brin agacé après la défaire de ses poulains. « Nous avions une belle opportunité de nous hisser en haut de tableau, c’est du gâchis. Nous avons fait trop d’erreurs individuelles. Depuis le début de saison, à l’extérieur, c’est plus difficile. Au moment où il faudrait corriger le tir, on a tendance à s’enfoncer. »

Objectif DH dans les cinq ans

Face aux Portugais, le manque de caractère était criant sur le terrain, malgré une bonne qualité de jeu affichée. « C’est ma philosophie, je veux voir du football, affirme le coach ligugéen. Cela ne m’intéresse pas d’avoir des gars qui frappent devant. Nous essayons de mettre cela en place depuis deux ans et nous allons continuer à travailler dans ce sens. Effectivement, il manque un ou deux aboyeurs dans cette équipe pour apporter un peu de caractère. »
Un Guillaume Favrelière, par exemple. « C’est vrai, cela me démange un peu de ne plus être sur le terrain. Même si c’est compliqué à ce niveau de cumuler les deux, il n’est pas impossible que je revienne. » Lorsque l’on évoque avec le technicien les ambitions pour cette saison, la réponse est claire. « Concentrons-nous sur les moyens à mettre en place, les résultats suivront. » Et la DH ? « Il faudra garder ce groupe et y mettre de la plus-value mais pour l’heure, il reste du travail. »
Le nouveau boss du club, Laurent Hugo, commence quant à lui à sentir les joies de la présidence. « C’est très prenant, mais malgré tout très intéressant. J’ai la chance d’avoir un bureau génial. Ce comité est phénoménal. Je suis toujours émerveillé. En plus, cette saison, nous avons apporté une touche féminine. Séverine Dantan est rentrée dans le comité et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle nous bouscule (rires) ! » Un président ambitieux qui s’est fixé un objectif à long terme. « Je souhaite que l’on retrouve la DH dans cinq ans maximum. »
Pour ce faire, Laurent Hugo devra miser sur la jeunesse. Car sans fixes, ni primes, ni emploi, Ligugé ne pourra guère envisager de renforts extérieurs pour retourner dans un championnat où certains joueurs flirtent avec les 2.000 euros mensuels. La jeunesse prendra-t-elle le pouvoir à Ligugé ? Réussira-t-elle, comme les générations précédentes, à ramener le club vers la plus haute marche régionale ? Une chose est sûre, à Ligugé, on connaît la méthode depuis des décennies.